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LA ROUTE
Synopsis : Il y a maintenant plus de dix ans que le monde a explosé. Personne ne sait ce qui s'est passé. Ceux qui ont survécu se souviennent d'un gigantesque éclair aveuglant, et puis plus rien. Plus d'énergie, plus de végétation, plus de nourriture... Les derniers survivants rôdent dans un monde dévasté et couvert de cendre qui n'est plus que l'ombre de ce qu'il fut. C'est dans ce décor d'apocalypse qu'un père et son fils errent en poussant devant eux un caddie rempli d'objets hétéroclites - le peu qu'ils ont pu sauver et qu'ils doivent protéger. Ils sont sur leurs gardes, le danger guette. L'humanité est retournée à la barbarie. Alors qu'ils suivent une ancienne autoroute menant vers l'océan, le père se souvient de sa femme et le jeune garçon découvre les restes de ce qui fut la civilisation. Durant leur périple, ils vont faire des rencontres dangereuses et fascinantes.
Ouh la la quel film bouleversant ...
Un film de fin du monde en totale antithèse d'un 2012 : ici pas d'effets spéciaux, pas de grand spectacle, pas d'esbrouffe, mais un scénario implacable et glacial, plus que prévisible, magnifiquement écrit, qui s'appuie sur des scènes lourdes et pénibles ..
Dans un pays dévasté, sur des routes recouvertes de cendres, sous des cieux gris et menaçants, le père et le fils marchent vers l'océan et le sud pour tenter de trouver un espace de survie où l'hiver sera moins rude ...
Car ici le thème principal est bien la survie ... à travers tout l'amour d'un homme pour son enfant .. à travers la persévérance et l'espoir ...
Le texte est d'une importance primordiale nous servant des réflexions magnifiques ... (je n'ai pas lu le livre duquel il est adapté mais il semble toutefois très fidèle) ...
C'est d'un réalisme troublant et fascinant, à tel point que ca vous glace les sangs d'effroi tant il semble que la fin du monde pourrait ressembler à ça ...
John Hillcoat signe ici une oeuvre magistrale et terriblement poignante, nous offrant une vision personnelle et novatrice sur l'apocalypse finale, de laquelle on sort en larmes, empli d'un malaise pesant ... il alterne des scènes qui s'étirent à l'infini avec parfois des images quasiment subliminales, des scènes de deux secondes où l'on comprend toute la force de l'amour du père pour son fils ... (ou l'inverse ..) ... (un regard, un geste, un souffle, une attitude ...) ...
Viggo Mortensen est époustouflant et méconnaissable ... très émacié et amaigri, le visage gris et sale, la barbe en bataille, le cheveu triste, son oeil reste d'un bleu acier captivant ... j'avoue qu'il m'a tourneboulée ...
Le petit Kodi Smit-Mcphee est à mon sens un futur grand s'il ne se laisse pas happer par le star système et les feux de la gloire ... il est réellement excellent, c'est une vraie révélation ..
Le face à face est magique ... la symbiose entre les deux est d'une force incommensurable, pleine de sincérité et de générosité ... c'est là toute l'intensité du film : ce paradoxe constant entre le monde détruit et le lien indestructible entre ces deux êtres en bout de route ..
Quant aux rares apparitions de Charlize Theron, elles sont comme une bulle de fraîcheur au milieu du désastre ...
IL FAUT ALLER VOIR CE FILM ...
Vous n'en ressortirez pas pareil ... votre vision des choses va en être sûrement modifiée ... en bien ... en espérant qu'elles ne soient pas ainsi inéluctables ... et en espérant que vos questionnements sur le sens de la vie, de la mort et de l'amour évoluent ...
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