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LES REGRETS
Synopsis : Mathieu Lievin, 40 ans, architecte parisien, prend la route pour rejoindre la petite ville de son enfance où sa mère vient d'être hospitalisée en urgence. Dans la rue, il croise Maya, son amour de jeunesse, qu'il n'a pas revue depuis quinze années. Accompagnée d'un homme et d'une petite fille, elle ne lui adresse pas la parole. Deux heures plus tard, le téléphone sonne dans la maison familiale : c'est Maya qui l'invite à venir la retrouver chez elle. Il hésite un court instant puis accepte...
Attirée principalement par la présence d'Yvan Attal au générique (pour moi il est LE Dustin Hoffman français pas vraiment beau mais d'un charisme et d'un charme irrésistibles, de ces personnes qu'on a envie de prendre dans ses bras pour de simples moments de tendresse ...) j'ai été très agréablement surprise par ce film aux faux airs d'un bon Truffaut (entre La femme d'à côté et L'amour en fuite .......... chababada (ah non ça c'est Lelouch lol) ...) ...
Pourquoi donc agréablement surprise ?? parce que même si l'histoire n'est pas particulièrement originale (Je t'aime mais je te fuis, je fuis donc je t'aime, ni avec toi ni sans toi ...) son déroulement et sa construction sont très modernes et novateurs, réalisés sur un rythme soutenu ...
J'aime la façon dont l'asphalte glisse sous eux ou entre eux ... j'aime la façon dont la caméra tourne autour des visages captant les sentiments sans fard à travers les regards parfois éteints parfois lumineux s'amusant avec les nuances (toutes sortes de nuances) ... j'aime la sensualité qui se dégage de la pellicule ... j'aime la musique qui s'accorde parfaitement aux corps et aux coeurs ...
J'aime les deux acteurs principaux qui sont BEAUX ... excellents et beaux délivrant une partition parfaite, sans fausse note, sans accroc ...
Bizarrement par contre, je regrette juste que les rôles soient inversés : elle aurait presque le mauvais rôle de l'homme qui a peur et qui fuit alors que lui est ostensiblement passionné jusqu'à la folie ...
Mille fois j'ai crains une issue fatale .. mille fois ma gorge s'est nouée face à leur douleur, face à l'intensité des scènes ...
Et finalement la fin inattendue laisse le spectateur presque heureux .. car libre d'interpréter comme il veut le visage d'Yvan Attal qui clot magnifiquement le film ...
Une fin très ouverte et pleine d'espoir ... pour lui surtout .. j'ai eu toutefois un peu de mal parfois face au personnage de Valeria Bruni-Tedeschi trop indécis, trop sur la défensive, toujours sur la retenue et le désarroi et surtout très versatile ... beaucoup plus attachée au personnage d'Yvan Attal qui finalement subit davantage cette inextricable situation qu'elle leur impose et qui en souffre donc terriblement, sûrement plus qu'elle finalement .........
Cédric Kahn signe un film très douloureux et très fort qui m'a souvent étreint le coeur ... mais qui m'a laissé cependant avec le sourire ...
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