DANY BOON est l'invité de Michel Drucker dans l'émission Vivement dimanche pour présenter MICMACS A TIRE LARIGOT ....

FRED'ANGELO interprétera un titre en direct sur la patinoire à l'occasion du Gala de patinage artistique du Trophée Bompard (après deux chutes, Brian Joubert s'est placé 4ème ......) accompagnant, comme l'année dernière, un champion ... il nous a annoncé une surprise .... affaire à suivre ... (finalement, sa prestation ayant ouvert le gala, elle n'a pas été diffusée ... on attend la vidéo d'un jour à l'autre ...)

Les deux en même temps le choix est cornélien ....

Je vais enregistrer mais quand même ...

Et franchement j'ai bien besoin de ça pour me consoler ... à l'issue de l'épisode de Prison Break de ce soir, j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps ... on voit la tombe de Michael Scofield .... quatre ans après les faits ... je suppose que les deux derniers épisodes sont un flash-back ... mais meeeeeeerde .... pourquoi ?????? trop triste je suis ...

J'ai trouvé cette saison 4 palpitante ... pleine de rebondissements, de surprises, d'action et tant pis pour les incohérences du scénario .... les deux frères toujours aussi craquants et Alex Mahone aussi ... lol ....

Synopsis : Jean est quelqu'un de bien : un bon maçon, un bon fils, un bon père et un bon mari. Et dans son quotidien sans heurt, entre famille et travail, il croise la route de Mademoiselle Chambon, l'institutrice de son fils. Il est un homme de peu de mots, elle vient d'un monde différent. Ils vont être dépassés par l'évidence des sentiments.

Encore une fois malheureusement j'ai eu droit à deux bavards derrière moi et là franchement sur ce genre de film c'est carrément dérangeant ... de ce fait, j'ai eu du mal à accrocher sur la première demi-heure qui m'a paru un peu longuette .. mais ensuite .. ensuite ..

Car voilà un film sur un thème mille fois rebattu certes mais dont le traitement est particulièrement déroutant et troublant, qui m'a fait parfois penser à certains Truffaut dans les façons de filmer ...

Tout est résumé dans les regards qui se soutiennent ou qui s'abaissent, dans les visages qui rosissent, dans les sourires timides, dans les larmes silencieuses ... dans les gestes parfois aériens, parfois pesants, dans les attitudes parfois légères parfois lourdes ... dans les yeux qui se croisent pour exprimer leurs sentiments tout en craignant d'être pris en flagrant délit ....

Le dialogue va à l'essentiel (peu de mots mais beaucoup d'amour dans ce film ...), le scénario aussi et tout est dit dans les images ... 

On dirait que Stéphane Brizé, le réalisateur a posé sa caméra dans l'intimité de ces trois personnages pour en capter l'essence pure ... une caméra qui se fait oublier .. on dirait être presque des intrus d'ailleurs ... lorsqu'on voit juste un petit bout de visage, une oreille, la nuque découverte de Sandrine Kiberlain, les veines qui se gonflent ... on ne voit jamais ce genre de plans au cinéma qui laissent place davantage aux décors et environnements qu'aux personnages eux-mêmes qui ici sont parfois dans un recoin de l'image  ...

Les scènes s'étirent langoureusement, longuement,  doucement, avec une pudeur extrême, une réserve retenue, avec simplicité et humilité .. pas d'action, peu de dialogues, ca aurait pu être vite chiant mais non, tant l'émotion est omniprésente ....

Pour assurer l'affaire, il fallait bien sûr trois acteurs d'exception ....

Et franchement réunir à l'écran un couple à la ville (même ex ...) était une fabuleuse idée .. leur complicité est palpable, ils en ont gardé la fraîcheur et la force ... on voit qu'ils se comprennent sans avoir à parler ...

Vincent Lindon est fait pour ce genre de rôle .. très proche de l'homme qu'il semble être dans la vie ... discret, simple, humble, silencieux, pudique, sensible ... il est touchant comme jamais ...

Sandrine Kiberlain a un magnifique port de tête, elle a une grâce fragile et une luminosité exceptionnelle ...

Quant à Aure Atika, elle est surprenante ....

C'est un film dont l'émotion monte, monte sans s'arrêter, pour atteindre son paroxysme lors de la scène de la voiture dans un face à face (ou plutôt dos à dos ... !!!)  très tendu ....

J'ai commencé à pleurer à ce moment là et je ne me suis plus arrêtée jusqu'à la fin où l'espoir me tenaillait le ventre à me faire mal ...

Et malgré sa prévisibilité, elle est tellement intense que là encore à en parler je suis bouleversée ...

C'est un film vraiment MAGNIFIQUE et POIGNANT ....

Synopsis : Rescapée de l'expédition spéléologique de " The Descent ", Sarah émerge seule des grottes des Appalaches, traumatisée par les événements. 24 heures plus tard, le shérif local l'oblige à redescendre sous terre afin de guider l'équipe de secours qui cherche désespérément ses cinq amies disparues. Alors que le groupe s'enfonce dans les profondeurs, Sarah commence à réaliser toute l'horreur de cette mission.
Le danger qui les guette, tapi dans les ténèbres de la grotte, est encore plus féroce que celui auquel Sarah a survécu...

C'était peut-être une erreur d'aller voir le deuxième sans avoir vu le premier ... quoiqu'à mon avis c'est un peu pareil (en moins bien forcément !!!!) mais bon ... au moins je n'ai pas cherché d'éventuelles incohérences ou absurdités pendant tout le film, ce qui m'aurait inévitablement gâché le plaisir de la peur !! ... dommage que les ados derrière moi aient décidé de foutre le bocson, j'ai eu un peu de mal à m'investir dedans quand même !!!!!!!

Mais il est tellement diablement bien foutu et efficace qu'on oublie vite les merdeux ... surtout quand je me suis retournée pour leur dire "ils se dirigent au bruit alors chut !!!!!" ...... (un a ricané les autres se sont tu lol !!!) ....

Et là je me suis malgré moi laissé embarquer dans l'angoisse .. avec les sursauts attendus ou inattendus, le dégoût face aux scènes un peu gore bref le trouillomètre à zéro ...

La réalisation de Jon Harris y est pour beaucoup ... l'image est tout le long très noire (dans le vrai sens du terme), seuls les visages sont éclairés et ca ne fait que renforcer les effets tant de surprise que spéciaux ...

Bon c'est vrai on a déjà vu mille fois ce genre de films et on sait très bien comment ca finit ... tout le monde meurt dans d'horribles circonstances tué par les méchants monstres ... (y'a des scènes vraiment dégueulasses qui auraient cependant pu être évitées .... alors que certaines autres plus dans la suggestion et dans l'appréhension de l'attaque sont plus réussies ...) ...

Là bizarrement j'ai trouvé que les monstres ne sont pas si monstrueux ... ils tuent pour survivre ce qui est somme toute le propre de l'homme (il eut été intéressant de tenter d'expliquer leur présence et existence dans ces grottes ..) ... !!!!! et par ailleurs les acteurs sont si médiocres qu'on a bien du mal à s'attacher à leur triste sort ... j'aurais presque donc plus de compassion pour les monstres que pour les héros  !!!!!!!!

Toutefois, le film est plutôt bien fait ... un bon du genre avec un twist final surprenant laissant libre cours à votre imagination ... à vous dégoûter d'avaler un bon steak saignant pour deux jours et à vous rendre grave claustrophobe pour quinze !!!!!!!!!! ....

Synopsis : Valentine et Alex sont mariés, avocats tous les deux, spécialistes des affaires familiales.
Dans l'exercice de leur profession, ils défendent le divorce du XXIème siècle : à l'amiable, dans la sérénité et le respect de l'autre, de préférence en garde alternée et en la famille recomposée, loin des vases casés et des atroces scènes de ménage de la génération précédente.
Jusqu'au jour où, par faute d'un banal adultère, leur couple vole en éclats. Et la réalité du divorce les rattrape : fini les beaux discours, place à la guerre...

Après Mariages (et en passant par le très beau "Danse avec lui" vu il y a quelques jours), Valérie Guignabodet continue son exploration sur le couple .. avec intelligence et réussite ...

Car son scénario est d'une grande clairvoyance et d'une subtilité rare ... et les dialogues sont brillantissimes, pleins de métaphores parfois amusantes (celle de la cheminée excellente ...) parfois plus nuancées ...

Cette comédie plutôt acerbe et cynique s'inscrit dans le style de La guerre des Rose ou comment un couple peut il en arriver à de telles extrémités par pure vengeance ...

Ici, elle est servie par deux comédiens FABULEUX ... enfin Pascale Arbillot s'inscrit en haut de l'affiche et elle le mérite bien ... c'est une actrice formidable de sensibilité, de justesse, naturelle et lumineuse ... j'adore cette actrice ... François-Xavier Demaison confirme tout le bien que je pense de lui depuis longtemps et trouve un rôle très fort .. il n'était pas facile de rebondir après la semi-déception de l'échec de "Coluche, l'histoire d'un mec" et là franchement il réussit le pari haut la main et s'impose comme un acteur désormais incontournable ...

Le ton n'est pas franchement à la grosse rigolade non c'est plutôt une étude sociologique, et l'oeil et l'écriture aiguisés de Valérie Guignabodet font des merveilles ...

Toute la première partie est particulièrement bien vue et relativement réaliste mais tout bascule dans un quasi-thriller dans la seconde partie où l'émotion dramaturgique devient particulièrement intense ...

François-Xavier Demaison m'a même fait pleurer à la fin où j'étais bouleversée par son jeu plein de finesse ...

La fin même quelque peu prévisible (quoique pas tant que ça vu le déroulement du film ...) est touchante ...

Vraiment un film (non non pas une comédie je confirme ...) à ne pas louper ...

Vu en avant première ce soir ....

ENOOOOOOOOOOOOOOOOOOOORMISSSSSSSSSSSSIIIIIIIIIIIIME ..

Synopsis : Une mine qui explose au coeur du désert marocain et, des années plus tard, une balle perdue qui vient se loger dans son cerveau... Bazil n'a pas beaucoup de chance avec les armes. La première l'a rendu orphelin, la deuxième peut le faire mourir subitement à tout instant. A sa sortie de l'hôpital, Bazil se retrouve à la rue. Par chance, ce doux rêveur, à l'inspiration débordante, est recueilli par une bande de truculents chiffonniers aux aspirations et aux talents aussi divers qu'inattendus, vivant dans une véritable caverne d'Ali-Baba : Remington, Calculette, Fracasse, Placard, la Môme Caoutchouc, Petit Pierre et Tambouille. Un jour, en passant devant deux bâtiments imposants, Bazil reconnaît le sigle des deux fabricants d'armes qui ont causé ses malheurs. Aidé par sa bande d'hurluberlus, il décide de se venger. Seuls contre tous, petits malins contre grands industriels cyniques, nos chiffonniers rejouent, avec une imagination et une fantaisie dignes de Bibi Fricotin et de Buster Keaton, le combat de David et Goliath...

Je suis rarement dythirambique à 100 % mais là j'avoue que pour moi ce film a zéro défaut ..

Ce film est une bombe, m'a foutu une sacrée claque, m'a fait mourir de rire, m'a touchée, m'a ravie .. un film jubilatoire qui fourmille d'idées (trois à la seconde), dans lequel on retrouve avec plaisir tout l'univers très particulier et atypique de JEUNET, sa magie, sa fantaisie, sa poésie, son originalité ..

Un film dont la réalisation est rythmée, colorée, dynamique, surprenante ..

Un film dont l'image est fa-bu-leuse ... tout le début dans des tons sépias, atones, aux couleurs estompées .. et peu à peu le film prend une tout autre dimension esthétique ..

Un film bourré de détails étonnants qui vous font écarquiller les yeux et vous collent le sourire aux lèvres, de ces sourires permanents qui fatiguent les maxillaires ..

Un film magnifiquement écrit : le scénario et les dialogues sont d'une qualité rare ... d'une dérision rassérénante et rassurante ... laquelle, mine de rien, cache un message à haute portée et très puissant ... JEUNET alterne avec maîtrise les scènes fortes et celles plus poétiques et tendres ...

Un film dont le casting à lui seul le place déjà au rang de mes films cultissimes : MON Danychoupinoucrougnougnoulapinoudamour Boon est GE-NI-AL .... mais comment arrive-t-il à me surprendre encore ?? étonnant .. sobre ... juste ... simple et humble ... il respire la gentillesse et la douceur par tous les pores de sa peau ce mec .. j'ai toujours une envie folle de le serrer fort dans mes bras ... il a truc incroyable en lui .. c'est indéfinissable .. il n'est pas beau mais attendrissant et touchant .. je l'adooooooore ...

Et puis il y a tous les autres : Jean-Pierre Marielle, ma petite Julie Ferrier extraordinaire, Michel Crémades trop drôle, Omar Sy hilarant, Dominique Pinon fidèle à Jeunet, sans oublier les deux méchants André Dussolier et Nicolas Marié qui tirent magnifiquement leur épingle du jeu ..

C'est un film à voir absolument ... à ne surtout pas louper ... non non surtout pas ...

Jean-Pierre JEUNET est un réalisateur hors pair .. presque aussi excellent que Luc Besson ... et qui maîtrise son film de bout en bout, perfectionniste jusque dans le moindre détail ...

Je n'ai qu'un mot à dire : BRAVO ..

J'irai le revoir plusieurs fois je pense pour essayer de tout capter, y'a tant de choses à y voir et à percevoir ... à y comprendre et à apprendre ...

DU GRAND TRES GRAND CINEMA ...

Synopsis : Un marchand d'art fait un pari : il a dix jours pour trouver un meilleur ami. Il se lance alors dans un casting fou pour finalement jeter son dévolu sur un chauffeur de taxi volubile et chaleureux. Il va le séduire pour gagner son pari. Mais peut-on tricher avec l'amitié ?

Euh ben pourquoi j'avais vu ce film là donc oh ben dis donc ?????? lol ....(le genérique final s'achève à peine sur mon écran et j'ai la petite boule d'émotion dans la gorge ..)

Avec mon Dany Boon tout craquant tout mignon tout chou ...

D'ailleurs je crie "ô scandale" haut et fort : Slumdog Millionnaire n'est qu'un sale pompeur na !!!!!!

Quel scénario brillant duquel on peut tirer plein d'enseignements sur la valeur de l'amitié ...

Quels dialogues excellents qui sonnent justes ...

Et quel duo d'acteurs magnifiques : Daniel Auteuil campe l'homme triste et solitaire à la perfection et Dany Boon dégage  une sympathie naturelle et instinctive ... on sent en lui cette générosité et cette sincérité non seulement en l'acteur mais en l'homme à travers ses rôles ..

Ils sont tous deux particulièrement touchants et nous offrent de beaux moments de complicité ... et le final dans Qui veut gagner des millions ? est d'une intensité émotionnelle énorme ...

Patrice Leconte signe une très belle fable sur l'amitié avec brio et maîtrise ..

Une mise en scène sobre pour une comédie douce-amère ou aigre-douce fort réussie pleine de bien jolies réflexions et riche de valeurs importantes ...

J'ai adoré ... (Dany Boon y est pour beaucoup j'avoue !!!!) ...

Synopsis : Moscou, au début des années 80, en pleine Guerre Froide. Sergueï Grigoriev, colonel du KGB déçu du régime de son pays, décide de faire tomber le système. Il prend contact avec un jeune ingénieur français en poste à Moscou, Pierre Froment. Les informations extrêmement confidentielles qu'il lui remet ne tardent pas à intéresser les services secrets occidentaux. Mitterrand lui-même est alerté et décide d'informer le président Reagan : un gigantesque réseau d'espionnage permet aux Soviétiques de tout connaître des recherches scientifiques, industrielles et militaires à l'Ouest ! Les deux hommes d'Etat décident d'exploiter ces données ultra sensibles transmises par une mystérieuse source moscovite que les Français ont baptisée : " Farewell ". Homme sans histoires, Pierre Froment se retrouve alors précipité au coeur de l'une des affaires d'espionnage les plus stupéfiantes du XXème siècle. Une affaire qui le dépasse et qui menace bientôt sa vie et celle de sa famille...

Ce film est un vrai gâchis ... !!! un sujet en or pour un résultat navrant ... bon navrant j'exagère disons raté ... Christian Carion est un excellent raconteur d'Histoire mais un piètre réalisateur et j'avais déjà remarqué ca dans Joyeux Noël ... il ne sait pas diriger ses acteurs, il les place et les déplace en les laissant réciter leur texte comme une leçon bien apprise .. il ne sait pas ce qu'est un travelling, un zoom bref c'est statique et lent ..

Heureusement que le film est bien écrit et bien servi par des acteurs formidables qui le sauvent du désastre .. Guillaume Canet est toujours impeccable, Emir Kusturica est une vraie révélation et leur face à face est fascinant ... sans oublier les seconds rôles, les deux femmes, les deux Présidents (Philippe Magnan endosse à la perfection le costume de François Mitterand la ressemblance et le mimétisme sont sidérants ..) ..

Mais aucune action, aucun suspense ... c'est très long et chiant .. seules les vingt dernières minutes réveillent un tant soi peu le spectateur qui a tendance à s'endormir ..

Pourtant c'est très intéressant et on apprend pas mal de choses importantes ... dommage que le traitement en soit si fade, insipide, manquant cruellement de dynamisme et d'efficacité et que l'on se perde un peu trop en tirades ennuyeuses et interminables ...

Pourtant il y avait matière à réaliser un bon thriller ..

A ne voir que si vous êtes passionné par le sujet ou en de bonnes dispositions ...

Une grosse déception ...

Synopsis : Nicolas mène une existence paisible. Il a des parents qui l'aiment, une bande de chouettes copains avec lesquels il s'amuse bien, et il n'a pas du tout envie que cela change... Mais un jour, Nicolas surprend une conversation entre ses parents qui lui laisse penser que sa mère est enceinte. Il panique alors et imagine le pire : bientôt un petit frère sera là, qui prendra tellement de place que ses parents ne s'occuperont plus de lui, et qu'ils finiront même par l'abandonner dans la forêt comme le Petit Poucet...

Adapté de la célèbre BD de Goscinny et Sempé, ce film m'attirait par la simplicité qu'il affichait .. j'avais surtout enfin de me distraire ..

Je n'ai jamais lu aucun volume mais pourtant il me semble que cette adaptation est plutôt fidèle ...

Elle est surtout remarquablement écrite par Laurent Tirard (qui le réalise ..) et Alain Chabat (tiens donc ..) tant au niveau du scénario que des dialogues brillants et très drôles .. (mais n'oublions pas de citer Guillaume Vigneron troisième scénariste ..) .. une partition à six mains peut-être mais sans aucune fausse note pleine de surprises et d'idées hilarantes ..

La réalisation est tonique et colorée laissant la part belle aux comédiens tous parfaits : Kad Merad est étonnament sobre, Valérie Lemercier craquante, Sandrine Kiberlain adorable, François-Xavier Demaison méconnaissable .. et tous les gamins sont carrément irrésistibles, le petit Maxime Godart en tête choisi de prime abord pour son physique tant ressemblant au personnage de Sempé (c'est vrai qu'il y a un petit quelque chose ...) puis s'avérant très convaincant et déterminé (dixit Laurent Tirard) ...

Bref, j'a souvent souri, souvent ri (pourtant considérablement agacée par le mec de derrière qui éclatait de rire fort bruyamment et ... décalé ... bon c'est vrai qu'en général je ne ris pas aux mêmes moments que tout le monde ... en fait c'est peut-être moi qui suis décalée lol ..... mais je suis plus sensible à l'humour subtil qu'à l'humour puéril ... et justement là l'humour est particulièrement intelligent, et je pense que le film tient sa force de là ... alors qu'il aurait pu facilement tomber dans l'humour beauf et potache .. (je pense que la patte Chabat doit y être d'ailleurs pour quelque chose ..) .. or donc le type de derrière ne  devait pas avoir  plus de neurones que son fiston de six ans !!) ... 

Revenons donc au film lui même pour conclure que l'on passe un moment très agréable, de la pure détente ..

C'est mignon comme tout, sans prétention, on se laisse embarquer facilement dans l'aventure de ce gamin déluré et de ses copains pittoresques !!!

Synopsis : Schneider est un flic, un vrai. Un homme intègre que la corruption révulse et la compromission dégoûte, un citoyen intraitable et respectueux des autres comme de lui-même. Faillible, il est animé d'une ambition puissante : combattre inlassablement le mal sans en ignorer la force et les attraits, chez lui comme chez les autres...

Et voilà comme toujours les bonnes séries françaises se terminent trop vite ... celle-ci ne déroge pas à la règle .. après trois épisodes superbes plus rien pouf ...

Et pourtant elle est pour moi au sommet du genre : des scénarios implacables et superbement écrits, des dialogues minimalistes allant à l'essentiel pour laisser place à l'action et à la psychologie des personnages et surtout à une mise en scène très soignée, une réalisation efficace et soutenue, aux images magnifiques .. Patrick Dewolf sait placer ses caméras proposant des plans surprenants ... décidément le style Hugues Pagan / Olivier Marshal me plait énormément ...

Interprétée magistralement par un coupe d'acteurs que je ne connaissais pas : Alex Descas au charisme indéniable, sec et impitoyable, et Marie-Gaëlle Cals très belle et déterminée ..

Un format inédit (environ 80 mn) qui permet à chaque épisode d'être terriblement efficace à l'ambiance glauque certes mais captivante ..

Pourquoi n'y en a-t-il pas davantage ??? j'en redemande ...

Synopsis : 1942, Julia (Sara Giraudeau) est une jeune institutrice de Cognac dont le mari vient de se faire arrêter par la Gestapo. Décidée à le faire libérer, elle découvre qu’il fait partie d’un réseau de Résistance. Elle s’engage alors dans cette mission périlleuse, qui la met sur la route d’André (Thierry Neuvic)… Et c’est le coup de foudre !

Je voulais évoquer ce téléfilm diffusé lundi dernier sur TF1 (et qui a réalisé d'excellents scores d'audience) pour plusieurs raisons :

- d'une part, pour souligner encore une fois si cela est encore nécessaire l'excellence des fictions françaises : qualité de l'image et de l'écriture, réalisation soignée, interprétation hors pair ...

- d'autre part, pour être dythirambique sur la prestation de la jeune Sara Giraudeau qui a su se faire un prénom (en passant aussi par le théâtre) et imposer son talent en se défaisant aisément de l'étiquette "fille de ..." (Bernard Giraudeau et Anny Duperey) ... elle trouve d'ailleurs dans ce téléfilm un rôle à la Scarlett O'Hara, femme tout à la fois forte et fragile, courageuse mais vulnérable ... elle est superbe et lumineuse .. sans oublier bien sûr Thierry Chouchou Neuvic qui est toujours aussi excellent tant dans son jeu que dans son charme (rha la la !!!)  (à souligner qu'il tourne actuellement sous la direction du grand Clint Eastwood excusez du peu !!) ni François Berléand énorme .... 

- enfin, parce qu'il est bien utile parfois de rappeler l'Histoire même en passant par la case "histoires" et les événements marquants par des scénarios bien écrits ...

Même si ici on est dans une fiction romanesque et sentimentale, le suspense est là omniprésent, la lourdeur de l'époque est très bien décrite, et j'avoue avoir passé un moment très fort devant ma télévision, tremblante devant certaines scènes finales et pleurant à la toute fin (je suis couillonne des fois hein !!!) ...

«TF1 voulait un grand mélo, c’est ce qu’on a fait.» D’emblée, la réalisatrice Laurence Katrian assume le genre de son oeuvre, «dont le cadre est la guerre mais qui n’est pas un téléfilm historique sur la Résistance.» Et le résultat est aussi beau que peut l’être une histoire d’amour contrariée par les événements les plus sombres.

«Au début,Julia a pour seul objectif de sauver son mari, malgré les difficultés de leur couple, explique la comédienne. Mais André va la troubler, notamment par une forte attirance physique…» Le couple qu’elle forme avec Thierry Neuvic, lui l’homme fort et rassurant, elle la femme émotive et bouleversée, fonctionne parfaitement.

«Sara est une immense actrice, avec une fraîcheur inouïe», confie la réalisatrice à propos de la fille de Bernard Giraudeau et Anny Duperey, dont le regard aussi bleu que celui de son père accroche le téléspectateur Quant à Neuvic,il campe un personnage intéressant, «douteux au départ car il touche au marché noir mais qui se révèle héroïque dans la tragédie.»

Qui dit tragédie sous l’Occupation dit emprisonnement, torture et odieux chef nazi, rôle qui incombe à un magistral François Berléand. «Jouer les salauds, j’y suis habitué, dit-il. Mais celui-ci,c’était dur, je n’ai pas aimé me voir dans l’uniforme nazi ! Pourquoi a-t-on pensé à moi ? Il ne devait plus rester d’acteur allemand en stock !», plaisante-t-il, tout en précisant qu’il n’a pas voulu prendre l’accent. «Pourtant il le faisait très bien, raconte Laurence Katrian, mais c’était genre Papa Schultz, alors impossible de garder son sérieux sur le tournage ! Pourtant, il fallait bien passer par certaines scènes de torture difficiles, où on se prend l’émotion des acteurs en pleine figure»…

«Pour moi, c’était surtout désagréable d’être éclaboussé en plongeant la tête des résistants dans l’eau glacée !», plaisante encore Berléand, qui n’a pas envie de s’appesantir sur les horreurs qu’il a dû commettre mais préfère insister sur les qualités artistiques du film, «digne du cinéma».

Le scénario est d’ailleurs signé Odile Barsky, auteur fétiche de Claude Chabrol, qui répond à ceux qui trouveraient sa fiction invraisemblable : «Les histoires de la Résistance sont invraisemblables. Il n’y aurait pas eu de Résistance s’il n’y avait pas eu des gens humainement invraisemblables. »

Caroline Pouzet-Tronche