• Aujourd'hui un plateau de choix chez Michel Drucker, "mon Juju" en invité d'honneur ..

    Bon certes je me permets une certaine familiarité mais Julien Clerc a bercé mon enfance et mon adolescence ..

    Sur les platines des unes et des autres (ma mère, mes soeurs ..) ses albums se sont suivis et alternés ..

    Je l'ai vu deux fois en concert et j'en garde un excellent souvenir ..

    C'est un artiste que je respecte, admire profondément et que j'aime énormément, d'abord parce qu'il est beau à craquer, un sourire à tomber par terre (je regrette qu'il se teigne les cheveux, les tempes grisonnantes lui vont si bien !!!) et qu'il porte sa soixantaine avec classe et charisme, que son investissement et sa générosité se ressentent dans ses interprétations, que c'est un merveilleux musicien, qu'il a une voix au grain très particulier, une façon de chanter bien à lui, et qu'il a à son actif de nombreux succès (ma préférée n'a pas été évoquée cet après-midi : Le coeur volcan et tant d'autres (l'album Jaloux magnifique ..!!)) et que peu d'artistes peuvent s'enorgueillir d'une telle carrière  ... j'ai versé trois larmes sur L'assassin assassiné (quelle chanson !!!) ..

     

    Cet après-midi, Michel Drucker a retracé ses 40 ans de carrière brièvement (en moins de deux heures c'était mission impossible), à l'occasion de la sortie de son dernier album Où s'en vont les avions ? (déjà acheté et écouté plusieurs fois ..)

    Sur le plateau, se sont succédés Françoise Hardy (toujours aussi fine dans tous les sens du terme, une grande lucidité et beaucoup d'intelligence et d'humour dans ses propos), Jean-Loup Dabadie (lui aussi je l'aime tant physiquement qu'artistiquement !!!!..), Diane Tell (ma canadienne préférée que j'ai connu avant tout le monde ici puisque j'avais ramené du Canada son album En flèche dans mes valises et qu'à l'époque où je l'écoutais en boucle, son titre qui l'a révélée en France, Si j'étais un homme, n'était pas encore sorti !!) qui est venue présenter le spectacle Je m'voyais déjà (avec également Jonatan Cerrada) ... et un jeune auteur que je vais essayer de découvrir Faïza Guène ..

     


    L'anecdote de "la chemise volée à Antoine" avec le sketch improvisé du duo Gad Elmaleh - Dany Boon a été revisionnée (crise de rigolade) ..

    Une super émission que je regrette n'avoir pas enregistrée et qui valait bien un bulletin ...

    Et pour conclure, je poste une phrase qu'il a dite et que je trouve très belle "L'arme des artistes, c'est l'émotion" ...

    Tu m'as émue Julien cet après-midi alors rien que pour ça MERCI ...

     

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  • Synopsis : Andrew Sheperd, actuel président des Etats-Unis, est un homme jeune, dynamique, et aux idées libérales. Sa vie est irréprochable. Veuf, il s'occupe de sa jeune fille avec beaucoup d'intentions. Andrew va tombé amoureux de Sidney Ellen Wade, ce qui déclenche l'agressivité des médias. Ses adversaires en profitent pour attaquer le président sur sa moralité.


    J'ai revu ce film, diffusé hier soir sur RTL9, avec plaisir .. même si je regrette certaines longueurs sur l'aspect politique, toute la partie de la romance entre Michael Douglas (parfait dans ce rôle) et Annette Bening (ravissante) est superbement décrite, romantique à souhait, avec toutes les difficultés que la situation exceptionnelle impose ..

    La caméra de Rob Reiner, un peu le spécialiste du genre catalogué ainsi après l'excellentissime Quand Harry rencontre Sally, se faufile avec discrétion et amusement dans les couloirs de la Maison Blanche et joue avec les personnages (les secondaires sont assez piquants aussi entre Martin Sheen, Michael J. Fox, et surtout Richard Dreyfuss dont j'ai déjà dit tout le bien que je pense de cet acteur ..)

    Du coup, nous on s'amuse aussi forcément ..

    Une jolie réussite ...


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  • Synopsis : Pour Chris et Lisa, emménager dans leur maison de Lakeview Terrace est un rêve devenu réalité. Pourtant, rapidement, les deux jeunes gens deviennent la cible de leur voisin, qui désapprouve leur relation interraciale. Cet homme strict et austère, père célibataire et policier, s'est autoproclamé responsable de la sécurité du quartier. Si ses patrouilles nocturnes et sa surveillance constante procurent un sentiment de sécurité à certains, il se montre de plus en plus oppressant envers le jeune couple, allant jusqu'à les harceler chez eux.

    Dans le genre, à l'instar du précédent, "j'agis a contrario de ce que toute personne sensée ferait", ce film clôture ma journée ciné ..

    Bon, un ton au-dessus cependant du précédent, car porté là par un Samuel L. Jackson sensationnel .. et porteur d'un message important contre le racisme ..

    Cependant le scénario reste convenu, sans grande originalité .. ne renouvelant pas le genre .. le sujet a été traité moult fois au cinéma et j'aurais apprécié un aspect novateur .. mais non ... qui plus est la réalisation de Neil LaBute sans aucune inventivité ...

    Seule l'interprétation des trois personnages principaux sauvent le film ..

    Le couple Patrick Wilson - Kerry Washington fonctionne parfaitement et fait face avec affront, courage et imagination à la perversité de leur voisin ..

    La fin est malheureusement complètement bâclée, sans surprise, sans switch étonnant ..

    Rien de bien affriolant donc .. mais bon allez je dirais pas mal mais sans plus .. car on ne s'ennuie cependant pas malgré une première demi-heure de mise en place un peu longuette ..

    Moi qui avais envie d'une après-midi "frissons" c'est un peu raté !!!


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  • Synopsis : Jenny et Steeve quittent Londres pour passer un week-end romantique au bord d'un lac. La tranquillité du lieu est perturbée par une bande d'adolescents bruyants et agressifs qui s'installent avec leur Rottweiler juste à côté d'eux. A bout de nerfs, ces derniers leur demandent de baisser le son de leur radio. C'est n'est que le début ....

    Ah là !!!! je ne sais quoi dire .. ce film me laisse coite .. bon je vais quand même tenter d'écrire ma critique .. !!

    Je lui reconnais une grande qualité : il fait bondir, il fait fermer les yeux devant certaines atrocités, il est terriblement efficace dans l'horreur ..

    Mais il est bourré de défauts de débutants à commencer par un scénario à dormir debout, plein d'incohérences et de stupidités .. dans le genre "mais qu'est ce que je pourrais bien faire pour attirer l'attention des méchants ??" ou "je suis blonde mais je .. ne me soigne pas .." ou pire encore "je m'ôte un pic du pied qui l'a traversé de part en part sans ciller comme si je me coupais l'ongle de l'orteil" voire le summum "je cours et marche pendant des kilomètres comme si je m'étais fait une simple foulure" là oui je dis bravo !! ah j'ai failli oublier le "je me défais de mes liens brûlés sans que mes mains aient morflé" ou encore le final "comment se jeter dans la gueule du loup !!"  ..

    Même si la réalisation oppressante et sauvage sauve un peu le film de la catastrophe, il n'en reste pas moins qu'il n'est pas à la hauteur de mes attentes ..

    Bon je suis restée toutefois jusqu'à la fin pour voir comment s'en sortirait la wonder woman des bois mais bien sûr j'ai été déçue !!

    Je n'arrive pas à savoir si ce film est une dénonciation ou une apologie de la violence mais la fin laisse penser à la deuxième option !!

    Et franchement ça laisse non seulement un drôle de goût dans la bouche mais également une sensation d'avoir assisté à une boucherie gratuite .. je n'ai toujours pas trouvé le message du film ..

    Reste que Michael Fassbender est un sacré beau gosse, avant d'être massacré, que Kelly Reilly est plutôt adorable avant de devenir monstrueuse et que les adolescents sont relativement convaincants, Jake O'Connell en tête ..

    Mais le premier film de James Watkins (le scénariste de The Descent) est très maladroit et surtout et avant tout même carrément inutile ... il n'est que prétexte à faire peur par des images trash ..

    A voir uniquement si vous avez besoin de montées d'adrénaline et avant le repas !!


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  • Synopsis : Judith a la cinquantaine séduisante. Femme équilibrée, elle dirige une émission de téléachat. Divorcée, elle vit seule, avec pour confidente sa soeur Irène, qui est la seule a connaître son secret : Judith s'offre régulièrement les services sexuels de jeunes gens, qu'elle choisit sur les sites d'escort d'Internet. Elle rencontre ainsi Patrick, qu'elle apprécie pour sa gentillesse, son charme et sa simplicité. Or Patrick, en réalité Marco, est marié et profondément amoureux de sa femme Fanny, laquelle pense que son mari fait des chantiers.


    J'aime la scénariste et réalisatrice Josiane Balasko depuis toujours .. elle a une écriture qui me plait profondément, le don de raconter des histoires tout à la fois drôles voire cyniques mais avec toujours cette petite dose d'immense tendresse qui déborde de partout ..

    Gazon maudit s'inscrit pour moi dans le panthéon de mes films cultissimes ..

    Celui-ci ne déroge pas à la règle : humour, compassion, émotion ..

    Le tout y est .. en décortiquant son personnage principal interprété par une Nathalie Baye fabuleuse qui retrouve pour moi ses lettres de noblesse après le très passable Passe Passe, elle nous fait entrer dans un curieux univers qui brasse les sentiments et l'argent avec une sorte de délicatesse et de causticité qu'elle seule était capable d'écrire et de décrire ..

    L'héroïne entre dans un jeu qui va très vite la dépasser ..

    Ce n'est pas vraiment une comédie mais plutôt une étude de moeurs grave et intéressante traitée de façon approfondie et foncièrement intelligente ..

    Surtout portée par un quatuor de comédiens tous épatants, en totale adéquation et cohérence : Nathalie Baye donc rayonne, elle est bouleversante .. Eric Caravaca, jusqu'alors vu ça et là dans des petits et moyens rôles éclate ... il est formidable .. charmant, craquant ET formidable .. Isabelle Carré toujours aussi troublante dans sa timidité touchante, sa pudeur et sa retenue qui trouvent parfois de petites failles pour s'épanouir vers l'extérieur de son enveloppe charnelle .. (est-ce clair ce que je veux dire par là ???) ... et Josiane Balasko qui se met en scène dans un rôle un peu ingrat de la soeur compréhensive qui attend et espère le grand amour (le contraire de sa soeur donc qui a tendance à fuir tout ce qui peut ressembler à un soupçon de sentiment, comme un mec quoi !!!) ..

    Par contre je regrette que les seconds rôles restent un peu trop en retrait et superficiels, voire même parfois légèrement agaçants .. je regrette un peu le rap en fond musical d'autant plus que d'après moi le texte est porteur mais malheureusement on ne comprend que la moitié des mots .. je regrette un peu que Josiane Balasko ait voulu étoffer l'analyse de ses personnages par des voix off .. bien que cela complète le scénario habilement et que cela permet à l'intrigue d'être plus claire et d'avancer, je trouve que ça tombe parfois un peu comme un cheveux sur la soupe ...

    Mais pourtant le film est une grande réussite .. la dernière demi-heure faisant s'envoler tous ces petits regrets car on est submergés par l'émotion .. j'ai versé quelques larmes .. j'ai donc aussi regretté d'avoir oublié mon paquet de kleenex !!

    Si vous aimez l'écriture et la patte Balasko, courez voir ce film, vous ne le regretterez pas !!!


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  • Ce soir ce sont alternés le bon, le moins bon, le carrément mauvais et le presque excellent ...

    Face à des Alice, Maryline, Julia ou Ana éteintes et inexistantes (il faut avouer aussi que face à une Jenifer rayonnante la partie était ardue !!), ont flamboyé Solène, Joanna, Anissa, Harold qui nous offre une prestation des plus convaincantes qui le place à la première place ce soir avec une moyenne de 16,7, même si j'ai aimé moyen moyen les bisous en direct avec sa femme, charmante au demeurant, mais ils auraient pu éviter les frotis frotas sur le plateau !!! (je ne suis vraiment pas fan des séquences émotion !!!) ... les autres : Gautier en tête qui m'énerve mais d'une force !!! .. prétentieux et arrogant, tant dans ses attitudes que dans son chant .. Edouard qu'on a envie de scalper .. correct mais sans plus, il ne se démarque pas .. Yvane qui tente un radoucissement mais qui vocalement reste très faible avec des problèmes de justesse et de positionnement (j'ai souvent l'impression qu'il n'est pas à sa place !!) .. et Quentin qu'on a envie de renvoyer dans sa cour de récréation qui manque singulièrement de maturité .. (je juge sur les primes, je ne regarde pas les quotidiennes donc je ne juge pas sur leurs façons d'être dans la vie au sein du château .. euh de l'hôtel !!)

    Pour terminer sur le donc presque excellent d'un Mickels qui m'a beaucoup touchée (sa moyenne de 15,2 ne reflète pas loin de là ce qu'on était en droit d'en attendre, je le plaçais largement au même niveau voire même mieux qu'Harold), très complice avec Garou (même si lui j'aime pas sa voix, l'homme m'est foncièrement sympathique ..) ... Mickels a un grain de voix digne des Damien Rice ou Tom Mc Rae, je le vois bien dans ce style là .. je l'attends au tournant ce petit .. je crois pouvoir dire que c'est mon "chouchou" de cette année, relativement discret et réservé .. il ne me fait pas vibrer non loin de là, mais je l'aime beaucoup avec sa tronche d'ange et son regard pétillant ...

    Le coeur à mille à l'heure au moment du verdict final .. Yvane est sauvé par le public (c'était prévisible ..) mais d'une très courte tête devant Harold (respectivement 37 % et 36 %) ..

    Le suspense et l'horreur sont à leur comble : après le vote des élèves Ana et Harold sont ex aequo et franchement ils sont pourtant aux antipodes au niveau talent ..

    C'est finalement Yvane (que je n'apprécie pas plus que ça mais qui se révèle toutefois assez attachant) qui va sauver Harold .. un OUFFFFFFFFFFF de soulagement a envahi ma poitrine (j'étais là à me mordre les doigts et à murmurer Sauvez Harold Sauvez Harold (heureusement qu'il ne s'appelle pas Willy !!!!!) )... je n'aurais certes pas compris qu'une Ana franchement au ras des pâquerettes soit sauvée devant un Harold plutôt impeccable sur son Lettre à France réussi ..

    Rendez-vous la semaine prochaine pour une nouvelle âpre bataille .. !!!

    Le debriefing de Kevin Moulback toujours aussi mordant :

    Quatrième prime : élimination d'Ana
    Par Kevin Moulback

    Le dernier prime de la Starac a réuni 4,7 millions de téléspectateurs. C'est certes 340 000 de plus que la semaine précédente mais la part de marché continue néanmoins à rétrécir - 22,2 % contre 22,4 % vendredi dernier - parce que, de son côté, NCIS, la série navalo-criminelle de M6, dépasse maintenant largement les 7 millions de fidèles en début de soirée. TF1 n'a pu sauver l'honneur que grâce au soutien inespéré de Christophe Hondelatte, dont le nouveau magazine culturel Tandem, sur France 2, a sombré corps et biens avec moins de 2 millions de téléspectateurs.

    La débâcle de la huitième saison semble donc se poursuivre inexorablement. Et pourtant, ce soir, il se passe quelque chose d'inattendu sur le plateau 217 de la Plaine-Saint-Denis, quelque chose d'extraordinaire, d'exceptionnel, comme dirait Nikos. Ce soir, c'est vraiment bien.

    De prime abord, on pouvait s'attendre au pire. L'invitée d'honneur n'est autre que la sempiternelle Jenifer, habituée des primes s'il en est. Elle est à la fois la première gagnante de la Starac, sa plus belle réussite commerciale, mais aussi le douloureux rappel d'une époque où l'émission faisait beaucoup plus d'audience et vendait beaucoup plus de disques. Six chansons de Jenifer figurent au programme : on n'est donc pas loin du pénible record encore détenu par Florent Pagny, avec sept titres durant une même soirée.

    Le prime s'ouvre sur une interprétation de groupe d'un medley des plus grands succès de Jenifer. Et là - divine surprise - ce n'est pas la cacophonie et le désordre qui caractérisent habituellement les prestations collégiales. Pour une fois, c'est plutôt harmonieux - les élèves chantent sagement les uns après les autres - et, surtout, ça ne dure pas trop longtemps. C'est donc un excellent début.

    Et voici qu'apparaît Nikos, le maître de cérémonie. Il ne porte pas de cravate ! On se dit alors que quelque chose est vraiment différent ce soir. Et voilà qu'apparaît Armande Altaï, la directrice baroque. Elle porte d'étranges lunettes noires, qui semblent inspirées à la fois par le carnaval de Venise et le costume de Batman. Là, pour être franc, on se dit qu'elle a peut-être perdu la boule pour de bon mais le spectacle se poursuit sans attendre.

    Quentin commence les choses sérieuses en interprétant "La dame de Haute-Savoie" de Francis Cabrel aux côtés de Roch Voisine et de Garou. Même si la façon dont les trois compères font semblant de jouer de la guitare électrique et rivalisent dans les accents rocailleux est vaguement ridicule, il y a quand même une belle énergie et le trio est sympathique. La performance est agrémentée d'un charmant tableau, probablement concocté par Kamel Ouali, le plus grand chorégraphe de France. Des danseurs descendent un plan incliné noir couvert de silhouettes blanches avant d'entamer un twist endiablé. Je suppose que le plan incliné évoque les pentes neigeuses de la Haute-Savoie. Les silhouettes blanches sont peut-être un hommage discret aux Experts, la série vedette de TF1. Quant au fait que danseurs et danseuses portent des tchadors, il s'agit probablement d'une invitation très subtile à la réflexion sur le thème de l'égalité des sexes au Moyen-Orient. Évidemment, cela pourrait aussi être complètement autre chose, voire tout à fait n'importe quoi.

    Le spectacle continue dans la bonne humeur. Jenifer, qui chante un de ses derniers titres avec Anissa, a voulu nous faire rire en arborant une superbe robe rouge à peu après aussi ample qu'une toile de cirque. À moins qu'ille n'abrite dessous une famille de réfugiés afghans, l'intention comique est évidente. Quelle blagueuse, cette Jenifer ! Kamel n'est pas en reste, qui lui demande après la chanson : "Jenifer, comment tu fais pour ne pas vieillir ? Tu es toujours aussi belle, aussi fraîche." C'est facile : elle a 25 ans !

    On persiste dans le registre humoristique avec Quentin et Gautier, qui jouent les séducteurs sur "Oh les filles" du groupe Au bonheur des dames. La chanson est entrecoupée d'adresses au public féminin. À en juger d'après les cris stridents, Gautier semble avoir un certain succès. En revanche, l'appel de Quentin aux demoiselles - "Vous battez pas !" - est accueilli par un silence de mort. À l'issue de la chanson, Gautier fait un peu de provocation en traitant Nikos de "vieux". Celui-ci lui montre immédiatement "qui est le patron" en entamant avec Garou "Hoochie Coochie Man", un vieux blues emprunté à Muddy Waters. Une petite mise en scène pas vraiment spontanée mais amusante.

    On rit moins quand Joanna, la bonne élève de la promotion, chante "Bleeding Love" avec Leona Lewis, gagnante de X-Factor, une sorte de Nouvelle Star à l'anglaise, qui a vendu près de cinq millions d'albums depuis sa victoire. Du fait du découpage, la pauvre Joanna est confinée dans un rôle de choriste face à une Leona plutôt distante. La chanson, qui a pourtant été numéro 1 des charts un peu partout en Europe, fait partie de ces mélodies R&B sans saveur qu'on oublie presque instantanément. Après la démonstration vocale, Nikos arrive évidemment avec la question qui tue : "Leona, est-ce que vous pensez que Joanna a les atouts pour faire une carrière comme la vôtre ?" Que peut-on répondre à ça : "Non, non, elle ferait mieux de reprendre ses études de comptabilité" ? Leona choisit la diplomatie bien sûr : "Oh, elle est incroyable, elle est très professionnelle, elle a beaucoup de talent. C'est une fille formidable et j'ai été très contente de la rencontrer."

    On passe vite sur le duo de Maryline avec Louisy Joseph, une autre lauréate de télé-téléréalité puisqu'elle appartenait au groupe L5, formé après la première saison de Popstars. Elles interprètent ensemble "Assis par terre", un titre qui, pour des raisons obscures, donne à Kamel l'envie irrésistible de se lever pour danser. On retiendra surtout l'appréciation de Rafaël Amargo, le professeur d'expression corporelle hispanophone, à propos de Maryline : "Elle est très percussionniste". D'autres que Nikos seraient restés perplexes mais l'animateur effectue la traduction simultanée avec son brio habituel : "Elle est perfectionniste". Bravo Nikos !

    Le véritable morceau de bravoure est ce soir pour Solène, qui chante "I'm So Excited" des Pointer Sisters tandis que des danseurs en vestes de treillis à manches bouffantes virevoltent autour d'elle. Elle paraît un peu perdue dans le ballet frénétique qui l'entoure et essaie de suivre les mouvements de son mieux tout en conservant un peu de souffle pour sa chanson. Malgré les imperfections - notamment le porté final en équilibre instable, qui tient plus du transport de pommes de terre -, la prestation est dynamique et sympathique. Comme à son habitude, Kamel couvre son élève de louanges sur le mode "C'est moi que j'aime à travers vous". Ainsi, quand il dit "Solène, tu es géniale, tu recrées l'esthétique", il veut dire "Je suis génial ; je récrée l'esthétique" (je ne sais pas trop ce que ça veut dire mais ça a l'air d'un super-compliment que Kamel se fait à lui-même).

    Jusqu'ici tout va bien. D'ailleurs, Jennifer est super contente. Elle le dit elle-même : "Moi, je vais super bien. Il y a une super ambiance. C'est juste mortel, je suis super contente." Il faut dire que Nikos la couvre littéralement de louanges : "Jenifer, plus belle que jamais. Jenifer, tout le monde dit en régie, tout le monde dit en coulisses et dans le public : mais qu'est-ce qu'elle est belle, qu'est-ce qu'elle est belle !" Difficile d'en faire plus que ça.

    Le meilleur est encore à venir. Le meilleur, c'est, bien sûr, les sémillants Jonas Brothers. Kevin, 20 ans, Joe, 19 ans, et Nick, 16 ans. Ce sont eux que toutes ces adolescentes attendent en poussant des cries d'orfraies et en agitant des panneaux "I love J.B.". Elles aiment les Jonas Brothers et qui pourrait le leur reprocher ? Ils sont jeunes, ils sont beaux, ils chantent de jolies chansons. Ils ne boivent pas, ils ne fument pas, ils ne jurent pas. Ils donnent 10 % de leurs revenus à des œuvres de charité. Les trois frères ont même choisi de rester vierges jusqu'au mariage. À cette fin, ils portent à la main gauche un anneau de pureté afin, je suppose, d'écarter de leur chemin les femmes de mauvaise vie.

    Certes, les cyniques parmi vous - il y en a, je le sais - rappelleront qu'à l'époque de son premier tube, "Baby One More Time", Britney Spears aussi portait l'une de ces bagues et formait avec Justin Timberlake le plus charmant et le plus asexué des couples. On apprit plus tard avec effarement, de la bouche même de la mère de Britney, que celle-ci avait perdu sa virginité quatre ans auparavant, à l'âge de 14 ans, et même pas avec Justin. Par chance, le cynisme est une disposition d'esprit qui m'est complètement étrangère et je ne doute pas un instant de la sincérité du vœu de chasteté des frères Jonas. Cela dit, vu leur réaction quand Ariane Massenet les a interrogés à ce sujet durant le Grand journal de Canal +, j'ai l'impression que ça doit commencer à leur peser sérieusement.

    Tout ça pour dire que les Jonas Brothers sont "wholesome" comme on dit en anglais, c'est-à-dire que ce n'est pas à un de leurs concerts qu'on risque de se prendre une bouteille de whisky dans la figure ou une fourchette dans l'œil. Et pourtant, les filles les adorent. Dès qu'ils apparaissent sur le plateau, c'est l'hystérie. Et quand ils commencent à chanter leur tube SOS, elles reprennent spontanément les paroles à l'unisson. Comme vous voyez, ça n'a rien à voir avec ces moments si pénibles, et si fréquents à la Starac, où un artiste essaie d'entraîner la foule - "Avec moi !" - et où il ne se passe strictement rien. Les Jonas Brothers, ils n'ont même pas besoin de demander. Ils sont vraiment très forts.

    Quant au malheureux Gautier qui les accompagne, lui dont les adolescentes scandaient le nom à peine quelques minutes auparavant, il a maintenant l'air du vilain petit canard perdu parmi les cygnes. À la fin de la chanson, Nikos vient naturellement poser aux frères Jonas une nouvelle question qui tue : "Comment est-ce que vous vous sentez à Paris avec autant de plaisir ?" Mainteant, il fait les questions et les réponses, ça va beaucoup plus vite. De même, quand les trois frères s'attardent sur scène et que l'attention du public reste focalisée sur eux, Nikos leur adresse un "Hi, guys !", qui sonne étrangement comme "Cassez-vous de mon plateau !".

    Après un tel déferlement d'énergie juvénile, difficile de faire mieux. On passera donc rapidement sur la fin du prime. On retiendra quand même la mésaventure de Yaël Naïm, venue chanter son tube interplanétaire "New Soul" avec Julia. À l'issue de la prestation (pas terrible), la malheureuse Yaël tombe lourdement en quittant la scène. Confus, Nikos lui offre cette curieuse excuse : "Excusez-nous : il y a un trou dans le studio". La chute n'a l'air de rien à première vue, d'autant plus que Yaël, stoïque, affiche un grand sourire. Mais, en soulevant sa robe, Nikos révèle une méchante balafre sur sa jambe. Elle est évacuée avec l'aide de Gautier et Édouard. Pour la consoler de ses blessures, Nikos lui souhaite néanmoins "Shana tova", c'est-à-dire "Bonne année" en hébreu. Comprenne qui pourra.

    Sans être flamboyantes, les dernières prestations sont plutôt agréables, en particulier celles d'Édouard et de Mickels. Le prime s'achève avec "Chante", l'hymne de la Starac 8. Je vous ai déjà dit il y a deux semaines tout le mal que j'en pensais, donc pas besoin d'insister. Et vu l'enthousiasme avec lequel les élèves quittent leur banc pour aller l'interpréter, ils semblent du même avis que moi.

    Impossible de conclure sans mentionner les nominés : Ana, Harold et Yvane. Les interventions familiales qui ont agrémenté leur prestations étaient particulièrement gonflantes (le papa d'Ana, la femme d'Harold, la nièce d'Yvane). Yvane est sauvé par le public avec 37 % des suffrages contre 36 % à Harold et 27 % à Ana. Le vote des élèves est partagé et c'est finalement Yvane, le rebelle de la semaine dernière, qui tranche et renvoie la douce Ana en Belgique (ça tombe bien : son papa la raccompagnera).

    C'est déjà fini ! À la semaine prochaine.



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  • Synopsis : Deux flics. L'un, Boris Constantine chargé de la brigade criminelle et l'autre, Yach, à la tête de la brigade de répression du banditisme, amis hier, ennemis aujourd'hui, obligés de travailler ensemble après le meurtre d'un policier ; deux hommes aux fêlures apparentes dont les méthodes frisent souvent l'illégalité. Une femme qui les dirige, Léa Legrand, blessée dans une fusillade qui a mal tourné et qui ne se déplace plus qu'avec une canne.

    Enfin une série (de quatre épisodes) qui détonne un peu des autres .. de par déjà sa signature, créée par Olivier Marchal qui passe avec une aisance déconcertante du grand au petit écran avec le même talent et la même patte, ayant eu l'idée dans la foulée de "36, quai des Orfèvres" ..

    Grâce à la mise en scène minutieuse, réfléchie et précise de Nicolas Cuche, qui frise avec la lumière, qui joue avec les focales, on est plongés directement au coeur de l'univers policier qu'Olivier Marchal est le seul à savoir décrire avec autant de réalisme, de dureté voire d'ambiguïté ..

    Il s'attache à approfondir davantage les personnages, à s'intéresser à leur psychologie, que l'intrigue laquelle, pourtant très intense, passerait presque en second plan ..

    Les deux héros ont chacun des failles, des forces et des faiblesses qui fascinent ...

    Frédéric Diefenthal trouve un rôle à sa mesure s'inscrivant à mon sens dans la lignée des Depardieu ou Auteuil .. il est méconnaissable, magistral de sobriété, efficace sans trop en faire .. excellent .. Son "pendant" interprété par Yann Sunndberg, tiré à quatre épingles, est tout aussi parfait .. le complément pour former le trio est interprété par une Catherine Marchal droite et glaciale mais terriblement humaine .. tous les seconds rôles sont travaillés et admirablement joués par une bande de jeunes acteurs sacrément doués ..

    Voici enfin une série novatrice, sombre et dure peut-être, mais qui alterne avec magnificence les scènes d'action pénibles et celles plus émotionnelles, se clôturant ce soir sur un meurtre qui laisse une boule amère dans la gorge ..

    On dirait presque un film césarisé ... c'est quelque part rassurant de voir enfin sur TF1 une série française qui est capable de captiver autant que les séries américaines à succès ...

    La suite est à voir absolument ..

    Une réussite indéniablement ..


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  • Synopsis : Jeune avocate parisienne, Violette Castillon se rend précipitemment sur l'île de Ré. Là, un criminel nommé Stany la réclame pour assurer sa défense. Violette a immédiatement accepté car, en échange, l'homme lui en dira plus sur son père, le braqueur José Rocca, mort il y a plusieurs années. Mais le lendemain de l'arrivée de Violette sur l'île, Stany est agressé par son co-détenu et sombre dans le coma. Dès le lendemain, Yves Bama, un notable de la région est retrouvé pendu. Le capitaine Clément Borghese est chargé de l'enquête. Intensifiant ses recherches, Violette découvre que Bama avait témoigné contre José Rocca lors de son procès. Elle suspecte alors un complot que d'aucuns veulent à tout prix effacer...

    Ce téléfilm découpé en deux parties de 50 minutes était diffusé hier soir sur TF1 ..

    Un bon téléfilm réunissant tous les ingrédients indispensables : amour, suspense, des méchants qu'on croyait gentils et des gentils qu'on croyait méchants, une bonne intrigue saupoudrée de mystères, de secrets de famille, et des héros flamboyants aux yeux bleus transcendants (pourquoi les héros ont-ils toujours les yeux bleus ???? lol !!!) ...

    Réalisé par Philippe Setbon de façon très proprette et honnête, il met en scène Jean-Michel Tinivelli toujours aussi charmant, au charisme et à la voix renversants, Lea Bosco ravissante, Joséphine Serre méconnaissable, et Brigitte Fossey qui, malgré son éternel talent, a malheureusement pris un sacré "coup de vieux" ...

    Cependant, c'est bien écrit, bien enlevé et bien joué .. tout ce qui faut pour passer un bon moment d'autant qu'on ne s'attend guère aux révélations finales ..


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  • Hier soir, moment magique et merveilleux (enfin comme d'hab" quoi lol) avec Fred qui se produisait à Alès dans le cadre d'une superbe soirée organisée de main de maître par Thierry (encore mille mercis Thierry c'était génial) ... la salle était pleine à craquer, beaucoup de fans étaient présents ... j'ai retrouvé avec plaisir Manon et Cédric, Josie, Thierry donc, Pauline (super contente de t'avoir revue .. ah sacrée "Merguez" !!), Sabrina, Johanna, Mimine, sa soeur et sa petite famille, Sarah et sa famille, Cindy et Manu, Nathalie, Céline, Nadège,ma Katincelle adorée, Sonia, etc... enfin les fidèles, les habitués, ceux qui ont pris un "abonnement à vie" !!!!!! ... les grandes manquantes de la soirée étant ma petite Kristel (qui se remet doucement d'une opération) et Charlène (vous m'avez manquées les puces ...)

    Nous sommes installés (avec Seb mon fiston) à une table juste en face de la scène, à côté de Vincent et Sandy que nous allons apprendre à connaître (souvent croisés sans jamais avoir eu l'opportunité de vraiment se parler et se découvrir) .. un couple charmant et drôle .. bonnes crises de fous rires à la clef ...

    Enfin, après un excellent repas, Fred nous propose son panel habituel de compos (dans lesquelles il glisse exceptionnellement Sous l'adieu qui me fait pleurer comme une idiote .. il faut bien que je pleure au moins une fois dans la soirée, j'ai su retenir dignement mes larmes sur L'hymne à l'amour mais là cette chanson me retourne les sangs et surtout savoir qu'il a cependant eu l'idée de la glisser cette fois-ci dans son tour de chant me bouleverse (il m'a avoué avoir pensé à moi en l'interprétant donc ...... !!) ..) alternant avec quelques reprises entraînantes ..

    Céline était là (jolie surprise ..) et a interprété Vivo per lei en duo et c'était aaaaaaaaaaahhhh .. un moment très intense ... super contente de l'avoir revue ..

    Après, comme de coutume, il s'est installé derrière une table pour se prêter toujours avec la même patience et gentillesse au jeu des autographes (une dédicace toute spéciale pour mon anniv" ..) et des photos (encore merci de ta disponibilité suite aux "raté(e)s" lol !! Ah Seb déteste les photos que ce soit devant ou derrière la caméra !!!!!) ...

    Nous sommes restés jusqu'au dernier moment, jusqu'à la dernière miette (lol ..), où il est apparu sur le parking avec son beau chapeau, esquissant un pas de danse michaeljacksonien lol !!!

    Déjà plein de merveilleux souvenirs gravés dans ma tête (plein de petites choses, petites sur le papier mais grandes pour moi), dans mon coeur et sur pellicule ... Fred tu es l'ange de mon coeur ... Je t'aime fort pour ça, pour tout ça ... tu es un artiste exceptionnel dont le talent n'a d'égal que ta gentillesse et ta générosité et vice-versa ...

     

     

     


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  • Je vous poste un debriefing assez caustique ...

    Troisième prime :
    élimination de Gaëtan

    ven oct 03 23:30 Par Kevin Moulback

    Si le premier prime n'a pas fait recette, le deuxième a carrément fait naufrage. Il a été suivi par seulement 4,4 millions de téléspectateurs, soit 22,4 % de part de marché, la plus faible audience enregistrée par la Star Academy depuis sa création. Le même soir, le premier épisode de NCIS, la série militaro-policière de M6, caracolait loin devant avec presque 7 millions de téléspectateurs.

    On s'interrogeait vendredi dernier sur les causes de cette soudaine désaffection du public. L'explication semble maintenant de plus en plus évidente : TF1 a le mauvais œil. Et il est facile de discerner derrière le sort qui s'acharne contre la chaîne la main d'un homme : Patrick Poivre d'Arvor. Ces vieux sages bretons ont de grands pouvoirs. Cela remonte à l'époque où ils cueillaient encore le gui sur les chênes avec une serpe d'or. Songez que PPDA est parvenu à faire repousser ses cheveux par la seule force de la pensée. Cet homme est capable de tout et TF1 était bien téméraire d'encourir son terrible courroux.

    Maintenant, il est trop tard pour laver l'affront fait au mage celte. Il ne reste qu'à colmater au mieux les brèches béantes dans la coque du navire Star Academy qui fait eau de toute part. À cette fin, la production de l'émission a donc rameuté une foule d'artistes - huit au total -, histoire d'être parée au cas complètement hypothétique où l'un d'entre eux décidait subitement de rester dans sa chambre d'hôtel plutôt que de venir. Mais non, pas de défection ce soir et il faut donc que tout ce petit monde chante. Résultat : les titres s'enchaînent à un train d'enfer. Pour les artistes de moindre envergure, on est donc un peu dans le registre "chante et casse-toi". Pas de temps à perdre en palabres inutiles.

    L'invité d'honneur n'est autre que Florent Pagny. Quelle joie de le revoir ! J'avais presque oublié son visage. Après tout, il n'est passé que trois fois à la Starac l'année dernière... Nikos nous informe que Florent a interrompu l'enregistrement de son album à Miami pour venir "partager son savoir-faire avec les élèves" ; il repart demain matin. C'est bizarre : à le voir ce soir, vêtu et botté de cuir noir, avec son crâne rasé et son bouc, on a plutôt l'impression qu'il est venu participer à une soirée SM au Glove, un établissement de haute tenue qui se trouve justement - le monde est petit - rue Charlot, à quelques mètres de l'hôtel de Brossier où réside la Starac.

    La sensibilité SM de Florent se confirme d'ailleurs quelques minutes plus tard quand il commence à nous torturer méchamment en interprétant "Amsterdam", la fameuse chanson de Jacques Brel sur les marins qui boivent et qui pissent, avec Quentin (tout de cuir vêtu lui aussi, y compris la cravate). L'arrangement retenu, à base d'accordéon plaintif et de piano poussif, est le plus vieillot qu'on puisse imaginer. On se croirait sur le plateau de la Chance aux chansons. Devant ce spectacle d'un autre âge, des millions de téléspectateurs ont probablement pensé la même chose au même moment : "Tiens, je me demande ce qui se passe dans NCIS".

    Si l'objectif est de retenir le chaland, il est donc assez contradictoire de commencer avec ça. J'aurais plutôt choisi les Pussycat Dolls, qui ont clairement des attraits que Florent Pagny n'a pas. Seulement voilà, ce soir, les poupées félines passaient aussi au Grand journal de Canal + et, quand le prime a commencé, elles devaient être en train de faire la bise à Michel Denisot avant de partir pour les studios de La Plaine-Saint-Denis. Il a donc fallu se rabattre sur Florent Pagny pour faire du remplissage en attendant leur arrivée explosive.

    À ceux qui ont le courage de rester sur TF1 malgré ce pénible démarrage (ou bien qui ne retrouvent plus leur télécommande), Florent explique que "c'est facile de bien chanter pour nous quand on a des bonnes chansons comme ça et qu'on a de bons musiciens comme ça qui jouent en vrai". Nikos approuve et rend "un coup de chapeau aux musiciens quoi qu'il advienne", une de ces phrases au sens incertain dont il a le secret. Parmi les bons musiciens en question se trouve Yvan Cassar, de sinistre mémoire puisqu'il appartenait au jury de la Starac 7. Celui que, parait-il, on surnomme Mozart dans le métier, est sans doute responsable de l'odieux arrangement mentionné précédemment et, du coup, la raison pour laquelle on le surnomme Mozart devient vraiment très mystérieuse.

    Après ce démarrage laborieux, c'est au tour de Joanna de nous surprendre en chantant "I Will Always Love You". Comme c'est original ! Voilà une chanson qu'on n'a jamais entendue auparavant à la Starac et surtout pas chantée par Jenifer en 2001, Nolwenn en 2002 ou Cynthia en 2006. Ce titre n'a qu'un objectif, permettre à son interprète "d'envoyer", c'est-à-dire de faire la démonstration emphatique de sa puissance vocale. Un peu crispée et chevrotante au début, Joanna se débrouille quand même bien sur la fin, quand il faut "envoyer" à donf. On l'a cependant un peu aidée en abrégeant la chanson pour ménager son souffle. Les professeurs applaudissent debout (pour que le public sache bien que c'était beau, presque aussi beau que Céline Dion) et, avec une moyenne de 17,5 - la note la plus haute de la soirée - Joanna s'impose plus que jamais comme la favorite de cette huitième saison. Si la tradition staraquienne est respectée, elle devrait donc se faire éjecter en demi-finale. Le public a horreur des premiers de la classe.

    À noter que Kamel Ouali, le plus grand chorégraphique de France, jamais à court d'idées, a fait de son mieux pour rendre Joanna ridicule. C'est donc engoncée dans une sorte de robe de mariée et juchée sur un cygne géant et duveteux qu'elle a dû délivrer sa chanson tandis que des danseurs costumés de blanc virevoltaient frénétiquement autour d'elle en tentant d'éviter d'autres cygnes géants et poilus, ce qui n'est pas une mince affaire, la scène étant petite cette année.

    Après cette démonstration vocale mirobolante, c'est Solène qui s'empare de la scène pour un pénible concours de bêlements avec Sheryfa Luna sur "Il avait les mots". En écoutant, on pourrait croire à une intention comique mais en voyant les grimaces de douleur sur le visage de Solène tout au long de la chanson, on se dit que cette dernière recèle peut-être une intensité dramatique insoupçonnée... Dans tous les cas, ça fait du bien quand ça s'arrête, d'autant plus que le morceau de résistance vient juste après.

    Il s'agit du duo de Lenny Kravitz avec Mickels sur "Are You Gonna Go My Way?". Ce numéro tant attendu est précédé d'une petite introduction biographique de Lenny détaillant tous ses exploits musicaux des origines à nos jours. Vu la longueur du reportage, la production a dû craindre que la ménagère ne se rappelle plus très bien qui est Lenny Kravitz et se dise en le voyant "Tiens, je ne savais pas que Jimi Hendrix était encore vivant" ou pire "Mais qui est ce type ?".

    Comme avec Laurent Voulzy la semaine dernière, un sagouin en régie envoie la bande-son sans prévenir et prend Lenny et ses musiciens au dépourvu. Or, des guitaristes qui produisent des sons sans bouger les bras, on y croit assez moyennement. Lenny est quand même bien présent et secoue le plateau de son énergie. À ses côtés, Mickels est bien présent aussi. Faute de guitare, il ne sait pas trop quoi faire de ses bras mais il affiche sans complexe la rock attitude (ce que Nikos, à l'aise dans toutes les langues, appelle le rock behavior). Mickels a aussi l'air content d'être là, ce qui n'est pas le cas de tous les élèves. De toute façon, je l'aime beaucoup parce qu'il parle assez peu. C'est une grande qualité dans cette promotion, dont les membres ouvrent souvent la bouche, en particulier les garçons, et souvent pour déverser des inepties à haut débit (voir la démonstration plus bas).

    Je vous épargnerai le duo de la jeune Pauline avec Maryline. Je vous en dirai simplement que ce titre-là au moins, on peut être sûr qu'il n'a pas été chanté en playback.

    Vient ensuite l'autre grande attraction de la soirée : les Pussycat Dolls, qui chantent et dansent avec Joanna, apparemment leur plus grande fan. Les Pussycat Dolls sont cinq mais j'ai la vague impression que, d'un point de vue musical, quatre d'entre elles ne servent pas à grand chose, un peu comme s'il y avait quatre Victoria Beckham dans les Spice Girls. Visuellement, en revanche, rien à dire : elles font toutes le show et mettent littéralement le feu au plateau. Vêtue d'un bustier et d'un mini-short noir, Joanna fait de son mieux pour suivre la cadence mais il n'est pas facile d'exister sur scène à côté de la plantureuse Nicole Scherzinger qui la domine d'une tête.

    Après ces six minutes de spectacle à haute énergie, le reste du prime paraît bien fade. J'en retiendrai quand même le duo de Florent Pagny et Gautier sur "Et un jour une femme", qui est accompagné d'une chute de neige du plus bel effet (pas assez puissante pour les ensevelir cependant). Difficile également d'oublier le numéro de danse de Rafaël Amargo, le professeur d'expression corporelle, sur "(Un, Dos, Tres) María" de Ricky Martin. Un peu trop lâche pour des mouvements de flamenco enfiévrés, son pantalon noir descend un peu trop bas, laissant émerger un slip blanc qui nuit considérablement à l'élégance de sa danse.

    Bien entendu, un prime ne serait pas complet sans une rébellion grotesque d'Yvane. La semaine dernière, il avait refusé de voter en faveur de l'un des salariés nominés, "une décision qui a incontestablement créé la polémique" selon Nikos. Aujourd'hui, il commence par chanter le premier couplet de "Bouge de là" de MC Solaar avant d'enchaîner sur une composition de son cru, c'est-à-dire dire un nouvel arrangement de rimes de mirliton et de cabotinage macho sur un rythme ragga. Il achève son tour de piste par un petit bain de foule. La plupart des professeurs stigmatisent ce manque de respect, notamment Armande Altaï qui gratifie Yvane d'un petit 7. Anne Ducros, le professeur de chant, considère néanmoins que "derrière toute cette prise de pouvoir, il y a un artiste". Il faut vraiment bien chercher. Après avoir arpenté un peu la scène à la manière d'un gorille en colère, Yvane croit bon de conclure son numéro d'auto-promotion par quelques harangues supplémentaires "pour le public, pour les gens qui sont là".

    Je ne sais pas si "les gens qui sont là" ont apprécié ce flot déferlant de testostérone mais, vu de son poste de télévision, ce n'était guère plaisant. Je ne sais pas non plus si ces facéties sont préméditées et destinées à réveiller un prime un peu trop somnolent, voire à créer une polémique artificielle pour animer la quotidienne une semaine entière. Personnellement, j'ai juste trouvé ça pénible.

    Il est temps de conclure. Vous vous demandez sans doute lequel des trois nominés à été éliminé. Moi non plus mais je vais vous le dire quand même. Alice a été sauvée par le public avec 48 % des suffrages contre 32,1 % à Édouard et 29,9 % à Gaëtan. Édouard a ensuite été sauvé par les élèves par neuf voix contre deux. Gaëtan avait demandé à ses camarades d'abréger leurs explications sur le thème "Je t'aime mais..." ; ils l'ont fait. Durant son ultime prestation sur "La Boulette" de Diam's, Gaëtan a cru bon de faire un doigt d'honneur à l'intention de Marine Le Pen, un geste d'une telle audace que j'ai failli en tomber à la renverse. Nikos résume le sort de de l'élève en une phrase : "Gaëtan, plein de talent, mais pas suffisamment". Pas suffisamment en effet : sans doute l'euphémisme du siècle.

    À la semaine prochaine (si les dieux de l'audience sont cléments avec la Starac).

    (source : http://fr.tv.yahoo.com/blog/article/11909/)

    Personnellement, toujours assez bluffée par Joanna qui pousse plutôt bien la chansonnette ma foi, même si son tableau sur I will always love you a frôlé le ridicule ..

    Je me suis endormie comme une bienheureuse en plein milieu d'émission, je n'ai donc pas vu les prestations d'Alice, Harold, Anissa, Yvane .. j'en oublie sûrement j'ai autre chose à penser que de retenir les noms des staracadémiciens lol !!!!

    J'ai juste eu un sursaut à la fin pour me réjouir consterner de l'élimination de Gaëtan ..

    Bref, pour résumer en deux mots, le précédent prime : je me suis endormie, celui-ci : je me suis endormie bref ENNUYANT !!!!!

    Après visionnage des vidéos de "mes loupés" je retiens cependant une prestation tout à fait correcte d'Harold avec Daniel Potter, que la "rébellion" d'Yvane est exagérée, d'autant plus qu'on ne comprend pas un strict mot à son charabia, que les prestations d'Alice, Marilyn, Solène (enfin des bimbos de service) sont plus que passables à se demander comment elles ont décroché leur ticket, que celle d'Anissa sauve difficilement une fin de soirée consternante ... ressortent pour moi du lot comme la semaine dernière Harold et Mickels chez les garçons et Joanna et Anissa chez les filles ... je pense que ce quatuor va rester en lice quelque temps .. j'espère sinon c'est à désespérer !!!

    Je me demande si ma lassitude va pas finir par avoir raison de ma curiosité lol .. rendez-vous la semaine prochaine pourtant .. (faut dire que NCIS j'aime pas et qu'à part ça le vendredi soir y'a pas grand chose à se mettre sous la dent à la téloche !!) ...  


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